Le "remake" de c'est pas sorcier sur LA DENSITÉ NUTRITIONNELLE

"Mes enfants sont habitués à finir la boite de biscuits"

"Mon fils mange plein de biscuits mais il a faim peu de temps après... c'est sans fin..."

Avec les biscuits 🍪 qu'on trouve au supermarché, nos enfants sont habitués à devoir en prendre au moins 5 ou 6 pour être rassasié.... pour quelques heures seulement ⏱️

On a voulu comprendre pourquoi : qu'est ce qui explique scientifiquement ce phénomène ? Quels sont les mécanismes en jeu ? Comment choisir des aliments qui permettent à votre enfant de “tenir” jusqu’au soir ? 

Alors on a demandé aux experts de la nutrition chez Nutractiv de nous en dire plus, et on a essayé de mettre tout cela en image.

Vous allez voir, c'est pas sorcier 🪄 et c'est sacrément intéressant !

Vous nous suivez ?

 

Pourquoi votre enfant ressent-il la faim ? 

Comme pour beaucoup de choses dans notre corps, c’est notre cerveau et plus particulièrement l’hypothalamus qui est aux commandes de la sensation de faim. 

Notre cerveau est relié à nos organes et à nos tissus et sait exactement de quoi nos cellules ont besoin et à quel moment. 

Il déclenche, alors, un appel pour leur apporter les nutriments manquants ; la faim arrive !

La faim fait partie d’un cycle en 3 étapes 

Étape 1 : La faim. C’est le signal que nous envoie notre système nerveux central en réponse à un déficit énergétique de l’organisme, mais aussi en réponse à des stimuli sensoriels (quand on voit notre biscuit ScrunchiZ préféré par exemple 😉). 

Étape 2 : Le rassasiement : Après avoir consommé une certaine quantité de nourriture, le goût des aliments ne suffit plus à stimuler sa consommation. 

En parallèle, des signaux sensoriels, gastriques, nerveux ou encore hormonaux vont entraîner d'abord un ralentissement de la consommation, puis son arrêt. C'est ce que l'on appelle le rassasiement. 

Néanmoins, des aliments présentant des caractéristiques sensorielles différentes demeurent appétissants et peuvent stimuler la consommation.  C'est par exemple ce qui nous fait laisser une part de légumes au bord de notre assiette et manger un dessert ensuite. 

Étape 3 : La satiété est définie par Le Magnen comme la période d’absence de faim entre deux repas. Elle se caractérise, entre autres, par l’absence de faim et de désir de manger. La satiété diminue progressivement après un repas jusqu’au retour de la faim, avec le temps, le niveau d’activité, etc.

De multiples facteurs déterminent le pouvoir satiétogène des aliments et des repas (France Bellisle) :

• La charge énergétique totale, 
• la composition nutritionnelle 
• et la densité énergétique (énergie par gramme ou par unité de volume) 

Ce cycle est régulé en permanence par différents facteurs qui ont été décrits sous forme d’une cascade par Blundell, J (1991) : 

La satiété sera d’autant plus longue que les informations données à l’organisme sur la satisfaction de ses apports en nutriments sera longue. 

On comprend alors que ce qui va permettre de conserver l’état de satiété plus longtemps, ce sont :

• des sucres à index glycémique bas qui diffusent lentement dans le sang, 
• des fibres qui ralentissent le transit, 
• des nutriments comme les protéines qui restent longtemps au contact de la muqueuse intestinale 

=> Ce sont les caractéristiques des aliments à haute densité nutritionnelle.

La densité énergétique et la densité nutritionnelle : 2 paramètres déterminants pour éloigner la faim. Mais quelle est la différence ?

• La densité énergétique 

La densité énergétique d’un aliment est liée à sa composition en macro-nutriments (lipides = matières grasses, protides = protéines, glucides) et à sa teneur en eau. Plus il y a d’eau, moins il y a d’énergie.

C’est la quantité d’énergie, exprimée usuellement en kcal, apportée par 100 g d’aliment. 

Cette information se trouve sur les étiquettes nutritionnelles des produits dans la case “Energie pour 100g” (entourée ci-après).

• La densité nutritionnelle

La densité nutritionnelle de ce même aliment est liée à sa composition en vitamines, minéraux, protéines et fibres pour un apport en énergie fixe. 

Source : FDA (Food and Drug Administration, l’agence Américaine des produits alimentaires et médicamenteux).

La majeure partie des produits à faible densité énergétique ont une forte densité nutritionnelle comme les fruits, les légumes, la volaille, mais attention, aux contres exemples ! 

A valeur énergétique identique, le choix d’aliments à densité nutritionnelle élevée permettra d’éviter les fringales intempestives.

Quelle composition permet d’avoir une bonne densité nutritionnelle ?

Exemple d’un biscuit au chocolat

Petit aparté sur le Nutri-Score : 

C’est un indicateur de la qualité nutritionnelle d’un produit puisqu’il prend en compte des éléments bénéfiques pour la santé (protéines, fibres, pourcentage de fruits, légumes, légumineuses, huile de noix, olive et colza) et des éléments dont la consommation est à limiter (énergie, sucres, acides gras saturés, sodium). 

Que pouvez-vous faire pour qu’après son goûter, votre enfant puisse “tenir” jusqu’au soir ? 

Lorsque vous faites vos courses, regardez bien les étiquettes des produits que vous achetez en faisant attention : 

-  à la liste des ingrédients : elle doit être courte et comporter le moins de composants raffinés (sucre blanc, farine blanche…) ou ultra-transformés (sirop de glucose, dextrose, amidon modifié, maltodextrine, arômes, émulsifiant, acidifiant, stabilisant...) ; 

- au tableau des valeurs nutritionnelles en privilégiant, à valeur énergétique équivalente, les produits contenant :

🍩🧁 le moins d’acides gras saturés et de sucres 

🍎💪🏼 et le plus de fibres et protéines

Nous espérons que cet article vous a plu et vous a appris plein de choses :-)

Si vous avez des questions, des suggestions ou des thèmes que vous souhaiteriez que nous abordions, laissez un petit mot en commentaire :-)

L’équipe Nutractiv 🍎 & L’équipe ScrunchiZ 🍪

Nutractiv est un cabinet de Conseil et Formation spécialisé en Nutrition. L’entreprise accompagne les professionnels de l’agro-alimentaire dans leurs projets Nutrition : calcul des valeurs nutritionnelles, règlementation (INCO, allégations, alimentation spécialisée), évaluation et optimisation de la qualité nutritionnelle, aide au développement produit… 

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Liste de références bibliographiques :

• Le Magnen J. Neurobiology of feeding and nutrition. San Diego: Academic Press; 1982. 

• Blundell, J. E. et R. J. Stubbs. 1999. "High and low carbohydrate and fat intakes: limits imposed by appetite and palatability and their implications for energy balance." Eur J Clin Nutr 53 Suppl 1: S148-65. https://doi.org/10.1038/sj.ejcn.1600756.

• Bellisle, F. 2005. "Faim et satiété, contrôle de la prise alimentaire "  EMC-Endocrinologie : 179-197. https://doi.org/10.1016.

• https://www.nutrition.org.uk/healthyliving/fuller/what-is-energy-density.html